Pybrac (IV)
Quatrains érotiques (1894)
Auteur : Pierre Louÿs
Pierre Louÿs, Pybrac, Manuscrit autographe, Paris, 1894.
IV
Je n’aime pas à voir la mère sans prudenceQui fait coucher Yvonne avec son frère aîné,Puis entre en entendant gémir le lit qui danseEt les trouve la pine au con, et l’air gêné.Je n’aime pas à voir la vierge qui se trousseDebout devant la glace, une brosse à la main,Brosse jusqu’au nombril sa longue toison rousseEt se fourre le manche à fond dans le chemin.Je n’aime pas à voir la gourmande ChristineSucer le con diva que le foutre inondait,Laper comme une enfant qui lèche une tartineEt lui prêter sa bouche en guise de bidet.Je n’aime pas à voir deux filles du même âgeTête-bêche au milieu de leur lit virginalLécher leurs petits cons encore sans plumageEn avalant des vits par l’orifice anal.Je n’aime pas à voir une célèbre grueEntrouvrir son derrière au-dessus du balconEt pisser un torrent d’urine dans la rueDevant quinze gamins qui lui zyeutent le con.Je n’aime pas à voir la gosse qui babilleDire qu’elle a pas de poils, qu’elle fait tout, tout,Mais ne peut pas sucer sans qu’elle dégobilleEt que pour l’enculer, faut bien mouiller le trou.Je n’aime pas à voir le potache qui passeUne photographie obscène de sa soeurPour faire brusquement bander toute la classeEt (quand il est surpris) bander le professeur.Je n’aime pas à voir dans les rocs de SallanchesLa Savoyarde en rut qui se trousse debout,Montre sa vulve noire entre deux cuisses blanchesEt soupire : « Merci » chaque fois qu’on la fout.Je n’aime pas à voir une obscène pucelleQu’on déflore aux deux trous et morceau par morceauEt qui veut qu’on la foute un coup sous chaque aissellePour n’avoir plus un poil qui reste encore puceau.Je n’aime pas à voir un vieux garçon morosePrendre dans un bordel la bonne de son choixQui se laisse enculer et fait feuille de roseDix-sept heures par jour pour trente francs par mois.Je n’aime pas les moeurs des îles PhilippinesOù l’on voit en public, sur le seuil des maisons,Des filles s’enfiler avec de fausses pinesDès qu’elles ont vidé les couilles des garçons.Je n’aime pas qu’Iris, quand sa motte est coiffée,Considère son cul dans une glace à main,Poudre ses cuisses d’ange, ouvre sa chair de fée,Puis s’avive l’anus au crayon de carmin.Je n’aime pas qu’Iris, de ses tétons en poire,Se fasse un autre con pour mon vit plus nerveux.Le foutre qui jaillit et qu’elle voudrait boireSe perd sur son visage et dans ses purs cheveux.Je n’aime pas à voir la princesse de Grèce,Qui, menée au bordel par sa fille d’honneurFrotte sa bouche obscène au cul de la négresseEt crie en déchargeant : « C’est là qu’est le bonheur ! »Je n’aime pas à voir la pauvre maquerelleQui, sur le tard, s’éprend d’une de ses putains,Lui baise le derrière et se branle sur elleSans émouvoir le con ni raidir les tétins.Je n’aime pas à voir la souple MarcelineQui dit à son cousin : « Mon chéri, bandes-tu ?Viens m’enculer, mais oui j’ai pris ma vaseline. »Ce langage est lascif et blesse la vertu.Je n’aime pas à voir la pucelle qui gueule« Je suis trop en chaleur, maman je vais baiserC’est crevant de toujours me branler toute seuleQuand j’ai partout du poil qui commence à friser. »Je n’aime pas à voir le garçon sur la filleDonner des coups au cul et danser le galopAux applaudissements de toute la familleQui dit : « Ça vient, putain ! Fais-la jouir, salop ! »Je n’aime pas à voir le potager plein d’ombreOù la fille de ferme, accroupie à l’écart,Célèbre ses amours avec un vert concombreDans un con large et chaud qui gante seize un quart.Je n’aime pas à voir deux bras en fil d’ÉcosseComposer sur mon lit le vêtement completDe l’impubère enfant, de la très sale gosse,Qui tête encore mon vit pour me tirer du lait.Je n’aime pas à voir l’époux à la mairieQui, dès que son désir reçoit le sceau légal,Flanque sa pine au con de sa femme chériePour remplir en public le devoir conjugal.Je n’aime pas à voir la jeune mariéeDire au jeune mari : « Mon petit Adrien,Sur les lèvres du con, je suis avariée.Encule-moi plutôt, tu n’attraperas rien. »Je n’aime pas à voir la dame très bien miseQui, sitôt qu’un monsieur demande : « De qui c’est ? »Relève son manteau, sa jupe et sa chemiseEt dit : « Mes poils du cul viennent de chez Doucet. »Je n’aime pas à voir la vieille phallophorePlonger un godmiché bénit par Sa GrandeurDans l’honorable con de Lucy Phélix PhaureQui minaude : « finis, vilain petit bandeur ! »Je n’aime pas qu’un prêtre, absolvant ses ouailles,Trouve dix-sept garçons qui, du soir au matin,Ont gaiement enfilé Madame de NoaillesEt disent avec un soupir : « Quelle putain ! »Je n’aime pas à voir la jeune sous-préfèteQui dit en se troussant à la fin d’un dîner :« Si je montre mon cul, c’est que je suis bien faite,Messieurs, mais ce n’est pas pour le faire piner. »Je n’aime pas à voir, gravée en frontispice,Une Agnès qui se branle, et cette inscription :« Papa, quand je décharge on dirait que je pisse. »C’est mal d’encourager la masturbation.Je n’aime pas Philis, tendre violoniste,Qui répond, en fermant ses admirables yeux :« En musique, monsieur, je ne suis qu’onaniste,Et c’est encore Yseult qui me branle le mieux. »Je n’aime pas à voir la chrétienne économeQui baise avec son fils dans le sein du péchéParce que c’est trop cher de payer un jeune hommeEt qu’elle a déchiré son dernier godmiché.Je n’aime pas à voir la rêveuse peintresseQui, fière de son poil récemment épaissi,Se peigne à fond, l’allonge et s’en fait une tressePour être tout à fait Léonard de Vinci.Je n’aime pas à voir dans un bal triste et piètreLa jeune fille en bleu baiser sur le balconEt prendre ingénument des rideaux de fenêtrePour essuyer la pine et se torcher le con.Je n’aime pas à voir deux jeunes lycéennesÉcrire bouche à bouche un volume de versIntitulé : « Les Poils pleureurs des lesbiennesOu l’art de regarder les vulves à l’envers. »Je n’aime pas à voir la fille au con hirsuteQui s’expose en levrette et se branle dessousEn criant : « Ha !, Ça vient ! lèche mon cul, je jute ! »,Au vieux miché qui lèche, et qui donne cent sous.Je n’aime pas à voir la petite gamineQui dit au vieux pinceur : « Espèce de poussah !Si vous voulez mon cul pour vous laver la pineFaudrait le demander plus poliment que ça. »Je n’aime pas à voir la malheureuse arpèteQui ne peut plus s’asseoir et pleure à l’atelier :« Ils me font tous l’amour par le trou que je pète,J’en fais caca partout, jusque dans mes souliers. »Je n’aime pas à voir au con d’une danseuseLe sperme du coiffeur qui vient de la farder,S’il me fallait la foutre encore toute poisseusePas un poil de son cul ne me ferait bander.Je n’aime pas à voir dans les « Dames seules »,Deux filles de quinze ans, allant en pension,Frottent leurs petits culs sur leurs petites gueulesEt se fassent minette avant la station.Je n’aime pas à voir quand j’achète un cantiqueLa vendeuse passer la langue entre ses dents,Faire un signe de l’oeil vers l’arrière-boutiqueEt me sucer le vit sitôt qu’elle est dedans.Je n’aime pas à voir une sainte nitouchePaisible à sa fenêtre et d’un air innocent,Cracher le foutre épais qui lui remplit la bouchePour le regarder choir sur la tête d’un passant.Je n’aime pas à voir, que par économie,Un garçon qui pourrait payer une putainDonne à sa jeune soeur des goûts de sodomieEt soit toujours planté dans son gros intestin.Je n’aime pas à voir quand je joue une aubadeLa dame de mon coeur apparaître au balconToute nue à minuit avec une tribadeQui porte un godmiché bandant sur l’os du con.Je n’aime pas à voir la fille qui décharge,Qui s’agite et qui crie en se gorgeant la chairAvec une aubergine extravagamment large,Les cuisses sur le ventre et les deux pieds en l’air.Je n’aime pas à voir la fille peu faroucheQui, près du piano, suce son professeurEt puis, comme un bonbon, de la bouche à la bouche,Fait avaler le foutre à sa petite soeur.Je n’aime pas à voir, la nuit, près de la darse,Les jambes dans la boue et le vit dans la « M »,Un matelot brutal enculer une garceAvec une momifie en guise de cold-cream.Je n’aime pas à voir dans un bal de famillesQue l’hôtesse dispose une chambre d’amiEt des lits de repos, au gré des jeunes filles,Pour sucer leurs danseurs ou se faire mirai.Je n’aime pas à voir une enfant qui pleurnicheEt qui dit qu’un monsieur qu’elle ne connaît pasÀ pissé du blanc d’oeuf au bord de sa monicheEt que ça lui fait mal dans le cul par là-bas.Je n’aime pas à voir ces petites grenouillesQui rôdent sous la pluie et qui parlent gasconAvec une main prête à vous prendre les couillesSous une bouche en fleur prête à servir de con.Je n’aime pas à voir ces gamines, en outre,Qui branlent les messieurs sur des tranches de painEt qui font sucrer leurs tartines de foutrePar un petit marchand de gaufres suburbain.Je n’aime pas à voir les pâles apprentiesRaccrocher les flâneurs, se trousser le chiffonPour montrer qu’elles n’ont pas de poils aux partiesEt ne pas se vanter d’avoir un chancre au fond.Je n’aime pas à vair la fillette moroseTurbiner par la bouche et par le troufignonEt faire le travail avec feuille de roseAvant son catéchisme et sa communion.Je n’aime pas à voir qu’une fille se plaiseÀ suivre au cabinet son frère, et non sans goût,Pour se faire enculer sur le siège à l’anglaiseEt noyer l’embryon dans le tout-à-l’égout.Je n’aime pas à voir sous les yeux d’une aïeuleLa mère et les trois fils faire un papa cocu.Le premier par le con, le second par la gueuleEt le petit dernier par le tuyau du cul.Je n’aime pas à voir la fillette moroseQue sa marraine exerce au culte de SaphoMais qui ne sait pas bien faire feuille de roseNi mordiller les lèvres comme il faut.Je n’aime pas à voir la gosse qu’on enfermeDans un cabinet noir parce qu’elle a tétéSon frère, et que, la bouche encore pleine de sperme,On l’a vue au salon cracher ça dans le thé.Je n’aime pas à voir la sale galopineQui fait signe d’en face au gamin du secondEt qui prend vivement son doigt pour une pineQuand le petit bandeur prend sa main pour un con.Je n’aime pas la dame aux formes de statueQui se fait reconduire et dit en arrivant :« J’ai deux filles. Montez. Je vous les prostitue,Cette nuit par-derrière, et bientôt par-devant. »Je n’aime pas à voir qu’avant une enculadeCarmen se plante au cul vers la fin du repasLe bouchon de l’huilier prévu pour la salade.Quelque raison qu’elle ait, cela ne se fait pas.Je n’aime pas qu’Hélène au centre de la tableSe fasse foutre en cul plus d’une heure durantPar quinze femmes, record peut-être inimitableQui donne un triste exemple aux culs du restaurant.Je n’aime pas à voir comme une double poutreEn chevron, l’un vers l’autre implantés dans le cul,Deux membres monstrueux soulever pour la foutreRachel qui crie en l’air : « Quel est le plus cocu ? »Je n’aime pas, au bal, la jeune fille étrangeQui murmure : « Enculez ma gousse, on vous attend.Votre foutre lui donne un petit goût d’orangeAu trou du cul. Faut-il qu’on vous en dise tant ? »Je n’aime pas à voir qu’un jeune homme se vautreSur ses deux soeurs et prenne un plaisir toujours neufÀ foutre l’une et l’autre en cul l’une sur l’autreSitôt qu’elles se font un peu soixante-neufJe n’aime pas à voir la lycéenne exclueRépondre au professeur en passant devant lui :« Je ne me branle pas, monsieur, je me pollue.Je vais recommencer dehors, mais j’ai joui. »Je n’aime pas à voir cette rue en virgule,Où chambres, mastroquets, trottoirs, bordels, balconsSont exclusivement aux filles qu’on enculeEt qui font de leurs culs des espèces de cons.Je n’aime pas qu’au bal une vierge articule :« Si vous ne comprenez que les points sur les i,Flirtons au parc. Demandez-moi si l’on m’encule.Si vous avez la pine bien raide, allez-y. »Je n’aime pas à voir la famille ouvrièreOù sur le même pieu trois soeurs et leur mamanReçoivent quatre vits dans le trou du derrière,Quadruple inceste à poil et non sans mouvement.Je n’aime pas à voir chez une couturièreL’arpète de treize ans qui dit à l’atelier :« Avec un dans la bouche et deux dans le derrière,Il ne m’en faut pas plus pour me faire mouiller. »Je n’aime pas à voir la jeune fille infâmeQui dit : « Oh ! moi, j’enfile et j’encule maman.Elle me sert de tante, elle me sert de femme,Et quand sa langue bande, elle me sert d’amant. »Je n’aime pas qu’une âme innocente se joueDu bouton qu’elle doit à la bonté de Dieu,Se branle, des dix doigts, se déflore, se troueEt pisse soudain le sang. Vraiment, c’est odieux.Je n’aime pas qu’Yvonne, à l’affût d’une farce,Publie au jour le jour ce que fut sa maman :« Ma mère mise à nu, par une enfant de garce. »Et pourtant, c’est un fort bon titre de roman.Je n’aime pas ce 12 en chiffres majusculesSur ce bordel d’Alger où la bonne me dit :« Vingt-deux putains. Ti prends la belle et ti l’encules.Toutes nikoniko dans le cul, mon pitit. »Je n’aime pas qu’au bal une vierge indiscrèteToute rouge à l’écart murmure à son danseur :« Jamais je ne me laisse enculer qu’en levrette,La posture où jamais tu n’encules ta soeur. »Je n’aime pas qu’un vit monstrueux, large et rude,Un vit ivre de viol s’engouffre tout entier,D’un seul coup, dans le saint trou du cul d’une prudeQui depuis vingt-sept ans n’a pas d’autre métier.Je n’aime pas la couche ample et familialeOù trois filles se font enculer à la foisPar leurs frères, devant leur maman qui chiale,Se masturbe et s’encule avec ses propres doigtsJe n’aime pas la jeune Anglaise un peu tribadeQui dit, montrant ses soeurs, sa tante et sa maman :« Leur coup de langue est bon, mais leur foutre est si fadeQue je préfère la pine de mon amant. »Je n’aime pas à voir, puissamment enculée,La fille florentine à poil, creusant les reins,Ses deux fesses, couleur chair de Sienne brûléeEt l’anus cramoisi dans le cul noir de crins.Je n’aime pas la môme aux fleurs, si pâle et mince,Qui sourit : « Sucer, m’sieur ? Avaler le siphon ?Voulez-vous m’enculer dans le pissoir, mon prince ?J’ai pas de poils. Cent sous, m’sieu, et la queue au fond. »Je n’aime pas à voir la mariée en tulle qui dit :« Je suis pucelle et je ne sais par où.On me retourne à poil, tout le monde m’encule,Mais j’en connais plus d’un qui se trompe de trou. »Je n’aime pas qu’Esther, dans une sombre allée,Dise : « Oh non, pas de flirt ! je suis trop en chaleurJamais je ne me branle avant d’être enculéeEn levrette et faut pas qu’on se trompe de fleur. »Je n’aime pas à voir la duchesse douairièreQui s’éveille à midi sans autre vêtementQu’un large godmiché dans le trou du derrièreEt qui ne comprend bien ni pourquoi ni comment.Je n’aime pas au bal la vierge qui murmure :« Ne sauriez-vous bander sans me foutre en chaleur ?Zut ! je vais me branler dans le parc. Je suis mûre.Venez, si vous voulez me servir d’enculeur. »Je n’aime pas à voir la famille ouvrièreOù quatre soeurs à poil veulent soir et matinAvoir le même vit dans le trou du derrière.C’est prendre trop à coeur le métier de putain.Je n’aime pas à voir sur le lit d’une viergeDeux filles s’enculer tour à tour le matinAvec je ne sais quelle horrible fausse vergeQui donne à leurs vertus chrétiennes l’air putain.Je n’aime pas la dame aux paupières de sainteQui n’a que ses trois fils pour amants nuit et jourEt dit : « Je ne sais pas duquel je suis enceinte,Ma bouche et mes deux trous leur servent tour à tour. »Je n’aime pas à voir la fille aux fesses viergesMise à poil devant un client, au bistro,Sept fois jusqu’au matin fessée à coups de vergesEt sept fois enculée avec fureur. C’est trop.Je n’aime pas Toinon qui, d’une bouche ovale,Suce un vit jusqu’aux poils, décharge coup sur coup,Rugit quand elle pompe et mord quand elle avale,Puis lève ses yeux bleus vers le ciel. C’est beaucoup.Je n’aime pas à voir la duchesse économeQui cherche tout l’amour avec son étalonEt qui se fait rater comme par un jeune hommeAux rires de l’office et du petit salon.Je n’aime pas qu’au bal une vierge soupire :« Monsieur, vous sucerai-je ou m’enculerez-vous ?Car je ne ferais pas l’amour pour un empire,Mais la bouche ou par-derrière, je m’en fous. »Je n’aime pas qu’au bal une vierge soupire :« Je jouis. Je voudrais vous sucer au jardin.Ah ! je ne ferais pas l’amour pour un empire,Mais vous m’enculerez après. C’est anodin. »Je n’aime pas qu’Esther, de sa croupe compacte,Avale un membre énorme en s’asseyant dessus,Crispe sur les couillons son muscle, se rétracteEt réclame cent sous qu’elle n’a pas reçus.Je n’aime pas Nini qui se désarticule,Rit, le cul sur la bouche et la langue dedans,Mordille les couillons du miché qui s’enculeEt lui arrache trois poils d’un fort coup de dent.Je n’aime pas qu’au bal, Maud me dise : « Je rentre.Vous m’avez fait jouir autant que vous vouliezEt je n’ai plus qu’un fil de foutre dans le ventre.Je m’en suis inondé les bas jusqu’aux souliers. »Je n’aime pas qu’Irma, petite mijaurée,Gueule comme un putois qu’on écorche vivant,Que deux nègres l’ont mise à nue et défloréeEnsemble, un par-derrière et l’autre par-devant.Je n’aime pas qu’un môme encule sa maîtresseDevant ses quatre soeurs qui s’en font faire autantEt quand sa mère à poil sous une mulâtresseSemble attendre une queue et n’a pas l’air content.Je n’aime pas à voir une fillette infâmeTraire un col de matrice atteint profondémentPour en faire jaillir le foutre d’une femme.C’est un jeu défendu, même avec sa maman.Je n’aime pas à voir loin de tous les villagesPleurer le long d’un arbre une fille en haillonsQui bafouille : « Ah ! Jésus ! dans mes deux pucelagesLa bite et les couillons dans le cul ! les couillons ! »Je n’aime pas qu’un homme écrive, même en prose,« L’Art d’enculer sa fille à huit ans comme à vingt,Dressage au casse-noix comme aux feuilles de rose,Avec l’art d’avaler le foutre, pour la fin. »Je n’aime pas qu’un soir une vierge m’assure« Tout le monde au château m’encule excepté vous »,Ni qu’à mes premiers mots sur l’Enfer, la Luxure,Elle crie à mourir de rire : « Je m’en fous ! »Je n’aime pas qu’Éva, gamine pénitente,Confesse : « On couche à poil. C’est mon petit franginQui l’a toujours en l’air et que j’y sers de tante »,Quand le curé demande ici : « Par le vagin ? »Je n’aime pas que, nu sur ses deux soeurs obscènes,Un bel adolescent qui dit avec douceur :« Retire-toi, maman, tu gueules, tu nous gênes,J’ai pas besoin de toi pour enculer ma soeur. »Je n’aime pas qu’un père après une racléeFlanque sa fille à poil devant ses trois gaminsLa traite de fumier, de vache et d’enculée,Puis l’encule par terre, à genoux sur les mains.Je n’aime pas à voir trois soeurs à pleine bouche,La langue dans la vulve et le cul sur les dents,Peau sur peau, tous les soirs mouiller la même couche,S’embarbouiller de foutre et s’endormir dedansJe n’aime pas à voir porter le linge en villePar une arpète immonde et qui dit : « Je m’en fous.Trente-six fois par jour on m’encule, on m’enfile.J’ai pas de poil au cul, mais j’ai toujours deux trous. »Je n’aime pas qu’au bal toute pudeur se perdeEt qu’une vierge dise à l’un de ses danseurs :« J’aime le foutre, mais je n’aime pas la merde.Je crains que vous n’ayez enculé mes deux soeurs. »Je n’aime pas à voir qu’une môme articule :« Pucelle ? oh ! oui, monsieur, mais je sais pas par où.J’ai pas de pantalon, tout le monde m’encule,Mais sans le faire exprès on se trompe de trou. »Je n’aime pas à voir la vierge un peu noviceA qui je ne dis rien mais qui me prend le vitEt soupire : « À seize ans on a si peu de vice !Je décharge quand on m’encule. Ça suffit. »Je n’aime pas la grande et souple jouvencelleQui valse en murmurant : « Oui, je mouille pour vous.Je ne sais plus par où je suis encor pucelle.Enfilez-moi par où vous voudrez. Je m’en fous. »Je n’aime pas à voir une vierge qui tangueVentre à ventre et qui dit à son jeune danseur :« Un mélange enragé parfume encor ma langue :Le foutre de ta mère et celui de ta soeur. »Je n’aime pas que Miss fasse traire à la fermeLe taureau, l’étalon, le bouc et le fermier,Savoure avec lenteur quatre cocktails de spermeEt délibérément préfère le premier.Je n’aime pas à voir la jeune chevrièreSe trousser à genoux entre deux tas de foinEt se planter le vit du bouc dans le derrière.C’est péché. Les docteurs concordent sur ce point.Je n’aime pas à voir ce bordel de NarbonneOù les putains font grève à neuf heures du soirPour que tous les michés retournant la patronne,La privent pour toujours du plaisir de s’asseoir.Je n’aime pas à voir la dame qui frissonneAu service divin d’un culte protestantEt murmure à mi-voix : « Petite polissonne ! »Le pasteur qui parlait s’interrompt, mécontent.Je n’aime pas au temple et vers la fin du prêcheCertains mots : « Oui, ma gousse. À minuit. — Dans mon pieu ?- Oui, putain. Qu’on t’encule avant que je te lèche. »Ces frivoles discours me détournent de Dieu.Je n’aime pas à voir le grand godmiché doubleForcer par les deux trous les nouvelles Saphos.Jamais fille d’honneur souffrit-elle sans troubleDeux membres à la fois dans le cul ? Vrais ou faux ?Je n’aime pas qu’un pâtre encule une bergèreJusqu’au milieu du corps, à treize ans, dans les foins,Puis lui décharge dans la bouche. Il exagère.La sagesse en amour se contente de moinsJe n’aime pas qu’au « sept », patronne et sous-maîtressePour gagner trente francs offerts par un miché,Se laissent enculer trois fois par la négresseEt pour cent sous de plus, sucent le godmiché.Je n’aime pas à voir sous leurs blanches cagoulesCes Mauresques du soir qui disent : « Viens chez nous.Petite fille à poil, un douro, ti l’encoules.Dix ans, makach tétés, ti l’encoules six coups. »Je n’aime pas à voir la jeune péronnelleQui ne veut plus danser mais jouir à Bullier,Enfourche un rapin, sous la septième tonnelle,Et s’empale au hasard par le goulot culier.Je n’aime pas à voir qu’une vierge en levretteSe coule au trou du cul le vit de son danseur.Puis s’écrie en montrant une joie indiscrète :« Quel puceau ! T’as donc pas même enculé ta soeur ? »Je n’aime pas à voir une femme qui souffreDe n’avoir pas encor fait son mari cocuEt qui, faute d’amant bénévole, s’engouffreLe membre monstrueux d’un âne dans le cul.Je n’aime pas à voir qu’un jeune homme du mondeEncule avec lenteur et branle par-dessous,La nuit, sur les remparts, une gamine immondeEt lui décharge dans la bouche pour deux sousJe n’aime pas qu’au lit une souple écuyèreMonte à poil sur un vit, coure le grand galop,Rompe le vit qu’elle a dans le trou du derrièreEt décharge en criant au jeune homme : « Salop ! »Je n’aime pas que Maud, grande fille indolente,Le ventre découvert, les yeux évanouis,Se branle contre un mur, d’une main longue et lente,Soupire et tout le jour, murmure : « Je jouis. »
Voir en ligne : Pybrac I
Texte établi par EROS-THANATOS d’après le manuscrit autographe de Pierre Louÿs, Pybrac (Paris, 1894-1895) : Cahier in-8 (218 x 170 mm) de 67 pages.
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