Deux lectures

[acmao]

Cet été, j'ai trouvé deux ouvrages d'une qualité exceptionnelle. Je voulais en faire part à ceux qui pourraient être intéressés. Les deux ouvrages ont été publiés par la Musardine.

- Le premier est un petit bijou, dans l'écriture et les saveurs distillées, "Confession sexuelle d'un anonyme russe". C'est un texte plein d'humour, de surprises. Selon l'éditeur, il aurait été adressé à un médecin français par un Russe (resté anonyme). Celui-ci décrit toute son éducation sexuelle, son entrée dans l'âge adulte et son immersion progressive dans une frénésie érotique qui le tourmentera de plus en plus.

- Le second s'intitule "Contes érotiques russes", recueillis par Afanassiev. Un peu comme si Grimm ou Perrault avaient réuni toutes les histoires salaces de France et d'Allemagne. Mais "scabreux" conviendrait mieux qu'érotique, pour le titre. Il n'en demeure pas moins une extraordinaire collection d'histoires toutes plus inconvenantes les unes que les autres, parfois totalement absurdes, généralement hilarantes, où le sexe a généralement le premier rôle mais pas toujours le plus glorieux, d'ailleurs.

Des deux livres, seul le premier mériterait le qualificatif de "(l'un des) principaux romans de la littérature érotique mais je conseille la lecture conjuguée des deux. Une promesse de bonheur, non dénuée d'humour (ce qui fait plaisir, par les temps qui courent).


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[eros-thanatos]

Oui, le premier est effectivement un petit bijou… Et il est publié gratuitement et en intégralité sur votre site préféré :
Confession sexuelle d’un Russe du Sud

Je ne connais pas le second ; pouvez-vous m'en dire un peu plus sur l'auteur ?

[acmao]

Alexandre Afanassiev est un peu le Perrault ou le Grimm russe. Il a essentiellement collecté des contes. Et les contes érotiques forment un ensemble à part. ces contes sont scabreux, plutôt qu'érotiques. Et souvent hilarants. On trouve par exemple l'histoire d'un cul et d'un con qui se disputent. Le cul reproche au con de l'avoir inondé pendant la nuit, le con répond en reprochant au cul d'avoir pêté, etc. Et le conte se termine sur cette réflexion énigmatique :

Tout ceci se passait à l'époque où l'on n'avait pas encore inventé le couteau et où l'on découpait la viande avec sa bite

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[Thanalie]

Tout ceci se passait à l'époque où l'on n'avait pas encore inventé le couteau et où l'on découpait la viande avec sa bite

C'était donc l'époque où la viande était dé-bitée... (Excusez la)

Les contes russes ne sont pas les seuls à explorer cruement les relations entre sexualité, mort et violence. Un peu partout dans le monde, on trouve de ces récits millénaires où la peur rencontre le désir. Et ces éléments n'ont pas disparus des "contes urbains" de nos jours.

Thanalie

[eros-thanatos]

C'était donc l'époque où la viande était dé-bitée...

En pleine forme !

[acmao]

Doit-on dire que "c'est très fin" ?